Comment j’ai mis fin aux fameuses ruminations mentales

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Je suis de celles qui analysent, qui se prennent un peu (beaucoup) la tête, souvent pour rien, qui anticipent, qui réfléchissent toujours avant d’agir, craignant de sortir du cadre ou redoutant les conséquences que mes actions pourraient engendrer.

PSYCHOLOGIE —“J’ai ce bruit dans ma tête et j’aimerais que ça cesse, mais en vain.”

Ces quelques paroles extraites de la sublime chanson d’Yseult Corps ont résonné en moi. Je dois même avouer que les larmes ont envahi mes yeux (presque autant qu’à la fin du dernier épisode de “Rendez-vous en terre inconnue” avec Vianney).

Ces quelques mots résumaient parfaitement mon état d’esprit.

Je suis de celles qui analysent, qui se prennent un peu (beaucoup) la tête, souvent pour rien, qui anticipent, qui réfléchissent toujours avant d’agir, craignant de sortir du cadre ou redoutant les conséquences que mes actions pourraient engendrer.

Ruminations et “bruits dans la tête”

J’ai toujours eu une forte propension aux ruminations. Mais il est vrai que cette dernière année a donné une autre dimension ”à ces bruits dans ma tête”.

Ma présumée légèreté et mon insouciance se sont évaporées dans des litres de gel hydroalcoolique. Tout est devenu si compliqué…

Même la notion de plaisir est à quantifier: “Pas plus de six personnes, avec une distance sociale de plus d’un mètre, et pas après 21 h”. Je n’ai jamais été très chiffres…

Mon cerveau est donc passé en mode “surchauffe”, ne laissant la place qu’à des ruminations. Ou presque.

J’ai donc décidé d’interroger ma sœur jumelle, pour lui demander si elle aussi faisait le constat que tout lui semblait aujourd’hui plus compliqué, source de réflexions incessantes, de pérégrinations.

Elle m’a confirmé que ces derniers temps, le lâcher-prise était devenu une notion aussi abstraite que la physique quantique!

“Hyperpenseuse”

Nous en avons donc conclu que le temps avait fait de nous des “hyper-penseuses”. Autrement dit des personnes qui pensent trop! Qui se laissent mener, non pas par le bout de leur nez, mais par le flot de leurs pensées. Celles qui passent des heures sous la douche à refaire le monde, ou alors même à analyser une remarque de leur boss.

Celles qui le soir venu, au moment de poser la tête sur l’oreiller se font sauvagement attaquer par leurs ruminations, mettant ainsi leur sommeil à rude épreuve.

Celles à qui on propose de “lâcher-prise”, mais qui la plupart du temps ne savent pas comment y parvenir.

Celles qui s’empêchent trop souvent d’être à l’écoute de leurs envies, laissant bien trop de place à ce fichu “regard des autres”.

Encore plus depuis que nous sommes devenues mamans.

Car oui, la maternité a aussi été un catalyseur pour notre hypersensibilité, et peut-être aussi pour notre propension à culpabiliser. “Ah bon? Ton fils ne fait pas ses nuits à trois ans?”; “Attends, il a six ans et il ne sait toujours pas parler anglais?”; “Ah nous, on a a-do-ré faire l’école à la maison, on a plié le programme en trois jours”.

Du grain à moudre pour celles qui seraient sujettes à de légères prises de tête…!

Accepter nos émotions négatives

Mais voilà, nous avons décidé de partir en quête de ce fameux lâcher-prise et d’alléger nos ruminations. En d’autres termes, de trouver ce fameux bouton “off”.

La chose primordiale que nous avons comprise, c’est qu’il ne sert à rien de “lutter”. Il faut accepter nos émotions négatives. Accepter qu’elles nous traversent, d’autant que d’après les croyances bouddhistes, dans la vie comme dans notre esprit, tout est voué à disparaître. Cela s’appelle l’imparmence.

Ainsi, on s’adonne à un exercice de visualisation qui consiste à imaginer nos pensées négatives comme une grande vague. Avec notre planche, il nous suffit ainsi de “surfer” dessus, d’attendre que la vague se calme. Et si l’on essaye de se débattre, c’est la noyade assurée!

En revanche, quand nos ruminations sont trop vives, on s’arme d’un papier et d’un crayon pour “vider nos poubelles mentales”.

Vider nos poubelles mentales

En effet, comme nous le conseille Jonathan Lehmann dans ses fameuses “Antisèches du bonheur”, coucher sur le papier ses idées noires, permet de nous en défaire.

Mais nous pouvons également nous concentrer sur les jolies choses de notre vie en exprimant véritablement nos “kifs” de la journée, comme nous y invite la papesse de la psychologie positive, Florence Servan-Schreiber.

Et s’il y a bien un obstacle à surmonter pour faire face aux flots de nos pensées, c’est d’abandonner cette vaine quête de la “fameuse” perfection. Il faut nous libérer des injonctions quotidiennes que nous nous imposons souvent à nous-mêmes. Nous devons changer nos “il faut que”, “je dois absolument” en “j’ai envie”, “je veux”. C’est essentiel!

Nous n’avons pas à répondre à 100% des sollicitations: personnelles, professionnelles, ou même les notifications de notre téléphone qui s’agitent #FOMO (fear of missing out)…

Paulo Coelho (ou Natasha St-Pier je ne sais plus) a écrit: “Lorsque vous dites OUI aux autres, assurez-vous que vous ne vous dites pas NON à vous-même.”

Bienveillance et autocompassion avec soi-même

Nous avons affiché ce mantra sur notre mur. Et nous essayons chaque jour de faire preuve autant de bienveillance et d’autocompassion avec nous-mêmes, que nous pouvons le faire avec un(e) ami(e).

Car enfin, ce qui a été, et qui est encore, décisif dans cette grande quête vers le lâcher-prise, c’est de comprendre que nous n’étions pas seules.

En tant que femmes, nous devons nous soutenir les unes les autres”, a dit Michelle Obama. Nous, c’est l’entraide qui nous donne des ailes.

Accepter de lever le voile sur notre côté “hyper-penseuse”, échanger avec celles que l’on appelle affectueusement notre “crew de ruminations”, nous a permis d’arrêter de penser… et de commencer à danser!

Sources : huffingtonpost.fr, pinterest.fr

5 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. buroliere dit :

    Bonsoir limonasblog comment se fait il que mon post blague s au bureau de tabac soit sur ton blog ?
    Tu sais que j’aime bien te lire mais là ça m’a fait bizarre c’est mon histoire avec mon petit frère

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    1. limonasblog dit :

      Bonjour, je m’excuse d’avoir partager ton article sur mon blog, juste j’etait trés émue par ton histoire, j’ai perdu ma grande soeur elle n’avait que 48 ans, d’un cancer, aprés avoir perdu ma mére de la meme maladie, je comprend bien la souffrence lorsqu’on perd des etres trés chers pour nous,
      je m’excuse, pardonne moi pour cette betise,
      je te souhaite un trés joyeux noel,

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  2. buroliere dit :

    ce n’est pas une bêtise c’est juste que je ne comprenais pas mais au contraire plus on parle de mon frère mieux c’est et le suicide il en faut parler

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    1. limonasblog dit :

      effectivement, le suicide d’un proche est trop dur, insuportable, en plus de la peine de la tristesse il y a aussi le sentiment de la culpabilité, la colére, ma mére a refusé de traiter son cancer, elle n’avait que 56 ans, pour moi c’etait un suicide, long et pénible, mais j’ai accépter son choix, aprés sa mort, je me disait qu’elle est surement mieux au ciel, je priais pour qu’elle trouve la paix, la paix qu’elle n’a pas pu trouver sur terre.

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      1. buroliere dit :

        Merci Limonaslog seuls ceux qui sont passées par ce désastre peuvent comprendre oui espérons qu’ils soient en paix maintenant et oui la culpabilité est lourde à porter et on se refait le film sans arrêt et c’est toujours la même fin inexorable irrémédiable, définitive

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